Thierry Jonquet – Moloch

 
4e de couverture :

 » L’Eternel parla à Moïse et dit : Tu diras aux enfants d’Israël : si un homme des enfants d’Israël ou des étrangers qui séjournent en Israël livre à Moloch l’un de ses enfants, il sera puni de mort… Si le peuple du pays détourne ses regards de cet homme qui livre ses enfants à Moloch et si il le fait pas mourir, je tournerai, moi, ma face contre cet homme et contre sa famille et je le retrancherai du milieu de son peuple avec tous ceux qui se prostituent comme lui en se prostituant à Moloch… ». La bible. Lévitique, XX

Quand la juge d’instruction Nadia Lintz arrive sur les lieux du crime, elle s’attend à trouver une scène d’horreur, mais pas à ça : des cadavres d’enfants carbonisés, figés dans une dernière tentative désespérée d’échapper à la mort. Que faisaient-ils, enfermés dans ce pavillon délabré ? Qui les y avait amenés ? Qui y a mis le feu ? Ce qui ressemble à première vue à un règlement de compte entre trafiquants d’enfants, se révèle n’être qu’un maillon d’une affaire bien plus horrible. Pour faire triompher la justice, Nadia devra plonger dans l’obscurité de l’âme humaine et contempler la face de Moloch.

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Encore une fois, Thierry Jonquet frappe fort. Mygale ayant été un grand coup de coeur, je n’ai pas hésité à me lancer dans la lecture d’un autre de ses romans.

Sur le thème du traffic et du sacrifice d’enfants, se mêlent trois histoires : une enquête autour de la découverte de corps carbonisés d’enfants morts dans d’atroces souffrances ; une infirmière et une de ses patientes, une petite fille atteinte d’hypoglycémie, pas si malade que ça… ; et enfin un SDF recueillant une petite fille apparemment traumatisée qui reste muette.

Petit à petit, ces trois histoires vont se rejoindre et le lecteur va alors comprendre toute l’horreur…

Bon polar – sans être encore un énième roman où il n’y a que l’hémoglobine et les tortures qui comptent – avec un dénouement qui m’a stupéfaite.

Un conseil : âmes sensibles s’abstenir.

Xavier Deutsch – Victoria Bauer !

 
4e de couverture :

Lionel de l’Oural, photographe de 19 ans, est fasciné par la présentatrice de télé Victoria Bauer d’Hallum aux grands yeux lumineux gris. Pour la conquérir, il accepte sa demande de réaliser sept images de filles, « petites sœurs de galaxies », qui seront autant d’épreuves et de preuves de sa passion.

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Un roman initiatique où étape par étape, un jeune homme découvre les femmes et où la clé de l’initiation est l’amour. L’auteur aborde ici avec tendresse, humour, douceur, les mystères de la féminité et de la sensualité.
La photographie est omniprésente dans ce roman. Chaque photo prise par Lionel est un petit bijou d’où émane la magie de l’instant.
Très beau roman, plein de poésie, d’un auteur belge malheureusement peu connu du grand public.

Maxime Chattam – Carnages

 
4e de couverture :

Harlem Est. 18 novembre, 8h28.
Ils sont tous là, dans le hall d’entrée du lycée Village Academy. Plus que quelques minutes avant le début des cours. Parmi les élèves, un adolescent, un sac à dos ouvert à ses pieds. Lentement, il lève son arme vers ses camarades et cale des chargeurs dans sa poche. Le carnage peut commencer…
Quand l’inspecteur Lamar Gallineo arrive sur les lieux du massacre, c’est pour découvrir le cadavre défiguré du tueur qui a fini par retourner l’arme contre lui. Rapidement, cette affaire dépasse le simple fait divers : de nouvelles tueries éclatent dans d’autres établissements.
A chaque fois, le même scénario, inexplicable. Des lycées de New York aux souterrains abandonnés du métro, Lamar va tenter d’enrayer cette macabre épidémie. Mais les apparences sont trompeuses. Toujours

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L’auteur aborde un thème malheureusement toujours d’actualité : les tueries dans les écoles aux Etats-Unis. A la lecture, on ne peut s’empêcher de penser à Colombine, et bien d’autres… Ce roman court mais accrocheur nous dresse un portrait sombre de l’Amérique actuelle.

Lorena A. Hickok – L’histoire d’Helen Keller

 
4e de couverture :

Quel avenir peut avoir une petite fille de six ans, aveugle, sourde et muette ? Les parents d’Helen sont désespérés jusqu’au jour où Ann Sullivan arrive chez eux pour tenter d’aider Helen à sortir de sa prison sans mots, ni couleurs ni sons. Les premiers échanges sont houleux, mais la persévérance d’Ann, l’intelligence et le désir d’apprendre d’Helen parviennent à vaincre l’impossible.

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Helen Keller est née aux Etats-Unis en 1880. Bien qu’elle fût sourde, aveugle et muette, elle parvint à obtenir un diplôme universitaire.
Une histoire très touchante, le combat de cette petite fille née sourde, aveugle et muette. Une lecture très accessible, qui nous encourage à ne jamais baisser les bras, à rester optimiste malgré les épreuves. Un livre qui nous lève un peu le voile sur le quotidien de ces personnes malvoyantes, sourdes ou muettes. Un combat de tous les jours.

L’histoire d’Helen Keller est une magnifique leçon de courage et de persévérance.

Maxime Chattam – In tenebris

 
4e de couverture :
Chaque année, des dizaines de personnes disparaissent à New York dans des circonstances étranges. La plupart d’entre elles ne sont jamais retrouvées. Julia, elle, est découverte vivante, scalpée, et prétend s’être enfuie de l’Enfer. On pourrait croire à un acte isolé s’il n’y avait ces photos, toutes ces photos…
Annabel O’Donnel, jeune détective à Brooklyn, prend l’enquête en main, aidée par Joshua Brolin, spécialiste des tueurs en série. Quel monstre se cache dans les rues enneigées de la ville ? Et si Julia avait raison, si c’était le diable lui-même ? Ce mystère, ce rituel… Dans une atmosphère apocalyptique, Joshua et Annabel vont bientôt découvrir une porten un passage…
dans les ténèbres.

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Ma première rencontre avec cet écrivain. Pour l’instant, je n’ai lu que ce 2e tome de la trilogie du mal.
Ce roman plonge le lecteur dans l’horreur du fanatisme et dans les croyances occultes. Tout au long de l’histoire, on ne cesse de penser qu’il y a une partie de magie noire dans ce livre, mais qu’en est-il vraiment ?
Une autre question nous obsède : qu’est devenu le mari d’Annabel O’Donnel ?
L’auteur a une imagination débordante, mais néanmoins ce thriller reste réaliste.
Une atmosphère pesante, malsaine, un rythme soutenu, bref un bon mélange pour un cocktail détonnant !

Dan Brown – Da Vinci Code

Résumé :

Le conservateur du Louvre est retrouvé assassiné au beau milieu de son musée dans une position singulière. Entièrement nu, bras et jambes écartés et entourés de pictogrammes étranges, le cadavre évoque L’Homme de Vitruve, le célèbre dessin de Léonard de Vinci. L’enquête révèle rapidement que cette mise en scène n’est pas le fait de l’assassin mais qu’elle a été voulue dans un dernier sursaut par la victime elle-même, qui cherche par ce moyen à transmettre un message.

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J’ai vu l’adaptation cinématographique avant de me plonger dans ce roman. Une erreur peut-être, car autant j’ai apprécié le film, autant le livre ne m’a pas laissé un grand souvenir. Il faudrait que je le relise pour vous donner un avis plus constructif. Je n’ai pas détesté, certes. C’est une histoire intéressante, avec un style simple et fluide. Rien de tel pour se changer les idées !

Petit bémol: il existe des erreurs aux niveaux des dates de certains faits historiques auxquels l’écrivain fait allusion dans son récit.

Un roman pour les passionnés de vieilles légendes et de sociétés secrètes, dont je fais partie.

Editions Jean-Claude Lattès, 2004
Editions Pocket, 2005

Patrick Süskind – Le parfum

Résumé :

Enfance malheureuse et pauvre, sans aucun amour, l’unique don que la vie ait fait à Jean-Baptiste Grenouille est son extraordinaire odorat. Mais c’est aussi ce dernier qui va faire de lui un meurtrier sans pitié qui cherche à posséder le doux parfum des jeunes filles en les tuant. Après un apprentissage à Paris, chez un parfumeur, il se rend à Grasse, où les techniques sont plus sophistiquées, pour reproduire ces odeurs qu’il aime tant…

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Un roman époustouflant ! L’auteur arrive à nous faire ressentir toutes les odeurs. Je me suis attachée à Grenouille, malgré le fait qu’il soit « détestable ». C’est un « héro » hors du commun, personnage à la fois fascinant et inquiétant. L’univers est glauque, parfois violent. Un fin qui m’a beaucoup surprise, un fin comme je les aime !
Je ne peux que vous conseiller cette lecture.

Maurice Périsset – La comtesse de sang

4e de couverture :

La comtesse Bathory fit torturer et assassiner 600 jeunes filles et, pour garder sa jeunesse, se baigna dans leur sang. Au pasteur de son domaine qui lui reprochait ses crimes elle répondit qu’à une question venant de si bas, elle qui était si haute, elle n’avait pas à répondre. Descendante d’une illustre famille hongroise, à la fin du XVIème siècle, la maîtresse absolue de ses terres dans un pays en guerre occupé par les Turcs, elle avait droit de vie et de mort sur ses sujets. L’usage qu’elle en fit dépasse l’imagination. Sauvage, solitaire, adepte de toutes les magies, sorcelleries et satanismes, elle s’abandonne progressivement à sa folie sexuelle et meurtrière, à une trinité de sang, de sexe et de mort. Elisabeth (Erzébeth) Bathory est un personnage certainement sans équivalent dans l’Histoire, le plus extraordinaire et le plus horrifiant qu’on connaisse, un vampire femelle qui surpasse en démence sanguinaire tous les Gilles de Rais et tous les monstres répertoriés.

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Elizabeth Bathory (1560-1614) est issue de l’aristocratie hongroise. Elle est connue pour avoir torturé à mort de nombreuses jeunes filles. En effet, obsédée par sa beauté et la peur de vieillir, elle s’imagine retrouver son éternelle jeunesse en se baignant dans le sang de ces jeunes vierges. 

Si vous vous attendez à des faits datés, à une narration plus historique, alors ce livre n’est pas pour vous. En effet, l’auteur s’attarde plus sur la description des tortures, etc. que sur des faits historiques. Ce livre est donc romancé, mais c’est ce qui m’a plu. Je ne voulais pas d’un livre trop historique. Les détails macabres ne manquent pas (âmes sensibles…).

Un petit bémol, j’aurai voulu que l’auteur s’attarde plus sur la psychologie de ce personnage complexe.

Un livre intéressant, qui me convient tout à fait.

Apparemment, le livre de « référence » reste La comtesse sanglante de Valentine Penrose.

Stephenie Meyer – The Twilight Saga

[A noter que les couvertures sont superbes !!]

Fascination (Twilight)

4e de couverture :

Bella, seize ans, décide de quitter l’Arizona ensoleillé où elle vivait avec sa mère, délurée et amoureuse, pour s’installer chez son père, affectueux mais solitaire. Elle croit renoncer à tout ce qu’elle aime, certaine qu’elle ne s’habituera jamais ni à la pluie ni à Forks où l’anonymat est interdit. Mais elle rencontre Edward, lycéen de son âge, d’une beauté inquiétante. Quels mystères et quels dangers cache cet être insaisissable, aux humeurs si changeantes ? A la fois attirant et hors d’atteinte, au regard tantôt noir et terrifiant comme l’Enfer, tantôt doré et chaud comme le miel, Edward Cullen n’est pas humain. Il est plus que ça. Bella en est certaine. Entre fascination et répulsion, amour et mort, un premier roman… fascinant.

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Début 2008, à force de ne voir que de bonnes critiques (et pas uniquement de la part des adolescentes), je me suis décidée à lire le 1er tome.
Et bien voilà…ce qui devait arriver, arriva, j’ai succombé au charme d’Edward !
Il est vrai que le résumé ne me donnait pas plus envie que ça, je pensais à une histoire d’amour un peu « gnangnan », mais je n’ai pas eu cette impression !! Enfin, si vous êtes un tantinet romantique (ou pas même !), quelque soit l’âge, homme ou femme, vous succomberez (peut-être pas ?)  à cette écriture certes simple, mais efficace!
Une fois commencé, je n’ai plus su m’en passer. Véritable coup de coeur (ce qui est plutôt rare chez moi), j’ai eu du mal à commencer un autre livre après une telle lecture, mon esprit y revenait sans cesse.

Tentation (New Moon)

4e de couverture :

 » Tu ne me reverras plus. Je ne reviendrai pas. Poursuis ta vie, je ne m’en mêlerai plus. Ce sera comme si je n’avais jamais existé.  » Rejetée par celui qu’elle aime passionnément, Bella ne s’en relève pas. Fascinée par un vampire, comment pourrait-elle retrouver goût à la pâle existence humaine ? Pourtant il faut vivre. Mais Bella n’a de goût pour rien, sinon le danger : alors elle entend la voix d’Edward, et éprouve l’illusion de sa présence.
Comme s’il ne l’avait pas abandonnée, comme s’il tenait encore à elle. Bella échappera-t-elle à cette obsession amoureuse qui la hante ? A quel prix ?

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Et bien… envoûtant une fois de plus! Malgré l’absence d’Edward une bonne partie du livre, il est vraiment vraiment bien, je ne suis pas déçue, dans la même lignée que le 1er tome. Edward laisse donc place à Jacob dans ce 2e opus, l’auteur arrive à nous le rendre attachant. Bella se raccroche à Jacob afin de sortir de sa dépression, mais également pour retrouver un peu d’Edward en se mettant en danger.
De nouveaux personnages apparaissent et j’ai été très surprise de découvrir la face cachée de Jacob…

Hésitation (Eclipse)

4e de couverture :

Deux futurs, deux âmes sœurs… C’était trop pour une seule personne. Je compris que ce n’était pas Edward et Jacob que j’avais essayé de réconcilier, c’étaient les deux parts de moi-même, la Bella d’Edward et la Bella de Jacob. Malheureusement, elles ne pouvaient coexister et j’avais eu tort de tenter de les y contraindre. A présent, je ne doute pas de ce que je désire, ni de ce dont j’ai besoin… ni de ce que je vais faire, là, maintenant.

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Un troisième tome que je ne suis pas arrivée à lâcher comme les deux premiers :) De l’action comme toujours et la fin… !
Rosalie se dévoile un peu en racontant son passé, Jasper également. J’aime beaucoup la famille Cullen.
L’affrontement avec les nouveaux-nés est prenant.
Les réactions puériles de Jacob m’ont souvent énervées. Autant dire que ce n’est pas le personnage que j’affectionne le plus…

Bella si indécise … moi je n’hésiterai pas !! ;-)

Révélation (Breaking Dawn)

4e de couverture :

Bella a fait son choix : elle s’apprête à épouser Edward. Mais le jeune homme honorera-t-il sa part du marché ? Acceptera-t-il de la transformer en vampire et d’accepter de la voir renoncer à sa vie humaine ?

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Je n’ai pas du tout été déçue par ce 4e tome. Bien sûr, il est un peu différent, mais on va de surprises en surprises.
Comment en parler en ne dévoilant rien ?

La relation Bella/Edward passe un peu au second plan et je pense que c’est une des raisons pour laquelle des fans ont été déçus. Il est vrai que l’auteur ne nous y a pas habitué. La première partie, après le mariage, est tout simplement mon passage préféré… ils sont plus proches que jamais.
J’ai moins aimé la partie « Livre de Jacob », j’ai toujours un peu de mal avec son esprit « gamin ». Mais on comprend sa souffrance. C’est également dans cette partie que j’ai eu du mal à cerner Bella, ses réactions face à ce qui lui arrive m’ont agacées.

J’attendais cependant un peu plus de l’affrontement avec les Volturi, dommage.
La fin me convient très bien :-)

Je reste et resterai Team Edward

James Ellroy – Le Dahlia noir

4e de couverture :

Le 15 janvier 1947, dans un terrain vague de Los Angeles, est découvert le corps nu et mutilé, sectionné en deux au niveau de la taille, d’une jeune fille de vingt-deux ans : Betty Short, surnommée  » le dahlia noir « , par un reporter, à cause de son penchant à se vêtir totalement en noir. Le meurtre est resté l’une des énigmes les plus célèbres des annales du crime en Amérique.

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Ce livre est basé sur une histoire vraie, à savoir le meurtre le plus sanglant qu’ait connu la ville de Los Angeles : fin des années 40, Elizabeth Short, une jeune starlette surnommée le Dahlia noir, est assassinée. L’affaire ne sera jamais résolue.

Autant le dire, ce roman est lent à démarrer. L’histoire, les personnages, se mettent en place doucement. Ce n’est qu’une fois la page 100 dépassée, que tout se bouscule. Nombre de rebondissements tiennent le lecteur en haleine.

L’auteur nous plonge dans l’atmosphère des années 40-50, on s’y croirait vraiment !  Véritable roman noir, une enquête haletante dans un univers de corruption et de violence, avec des scènes parfois dures. Le meurtre de cette femme surnommée le Dahlia noir devient une véritable obsession pour les différents personnages de l’histoire, ce qui ne va pas être une chose positive…

Ici, pas de gentils, non, rien que des méchants. Et s’ils ne le sont pas, ils ont cependant vécu quelque chose qui laisse une trace indélébile qui ne s’effacera jamais.

À l’âge de 10 ans, James Ellroy perd sa mère, assassinée. Ce meurtre n’a jamais été résolu. Cet événement a profondément marqué sa vie et son écriture. Cela s’en ressent dans ce roman sombre et complexe.

Editions Rivages, collection Rivages/Noir, 2006