
» Quem vel ximimati in ti teucucuitla michin « . Ce proverbe nahuatl pourrait se traduire ainsi : » Oh poisson, petit poisson d’or, prends bien garde à toi ! Car il y a tant de lassos et de filets tendus pour toi dans ce monde. »
Le conte qu’on va lire suit les aventures d’un poisson d’or d’Afrique du Nord, la jeune Laïla, volée, battue et rendue à moitié sourde à l’âge de six ans, et vendue à Lalla Asma qui est pour elle à la fois sa grand-mère et sa maîtresse. A la mort de la vieille dame, huit ans plus tard, la grande porte de la maison du Mellah s’ouvre enfin, et Laïla doit affronter la vie, avec bonne humeur et détermination, pour réussir à aller jusqu’au bout du monde.
~
Le Blogoclub a décidé d’honorer le prix Nobel de littérature de 2008, J.M.G. Le Clézio, en nous proposant une lecture libre.
N’ayant jamais lu de livre de cet auteur, j’ai parcouru avec attention sa bibliographie et mon choix s’est porté sur « Poisson d’or ».
Poisson d’or est un roman/conte initiatique où l’on suit Laïla quittant l’Afrique du Nord pour Paris, puis Nice, Boston et Chicago. Sans cesse à la recherche de son identité, de ses origines, elle rencontre une foule de personnes sur son chemin, bonnes comme mauvaises.
Au bout de 10 ans d’errance, Laïla retrouve ce village où elle a été volée dans l’espoir de découvrir enfin la sérénité…
Ce livre est émouvant, on se met très vite dans la peau de Laïla, affrontant l’hiver, les taudis, la drogue, la méchanceté des gens, etc.
Beaucoup de personnages viennent se mêler à l’histoire et il est parfois difficile de les retenir tous. Mais qu’importe, l’écriture est agréable et je suis contente d’avoir pu lire cet auteur.