4e de couverture :
Birahima, le narrateur de ce roman, a une douzaine d’années et il retrace son itinéraire d’enfant-soldat de l’Afrique contemporaine, entre le Liberia et la Sierra Leone.
Orphelin, jeté sur les routes en compagnie d’un marabout mi-philosophe mi-escroc, Birahima se fait enrôler dans une bande de pillards. Kalachnikov en bandoulière, pour gagner sa solde, il va bientôt participer aux pires exactions : » De camp retranché en ville investie, /…/ j’ai tué pas mal de gens. /…/ beaucoup de mes copains enfants-soldats sont morts. Mais Allah n’est pas obligé d’être juste avec toutes les choses qu’il a créées ici-bas.
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Suite à la mort de ses parents, le jeune Birahima âgé d’une douzaine d’années se retrouve seul. Il part alors à la recherche de sa tante qui vit quelque part au Libéria. Accompagné d’un « féticheur multiplicateur de billets » nommé Yacouba, notre jeune narrateur voyage dans une Afrique en proie aux guerres tribales. Très vite, il sera enrôlé comme un enfant-soldat. Du Libéria à la Sierra Leone, il nous raconte son quotidien fait d’armes, de violence, de drogue, de sang, de morts.
Les enfants-soldats, c’est pour ceux qui n’ont plus rien à foutre sur terre dans le ciel d’Allah.
Ce livre a pour thème les enfants-soldats, un sujet plutôt dur qui peut rebuter certaines personnes. Pourtant, bien que le sujet soit grave, le récit est parsemé de touches d’humour. Birahima ne laisse transparaître aucune émotion, son ton est ironique et détaché, ce qui est assez déroutant. Mais notre jeune héro n’a pas le choix, il doit accepter sa situation d’enfant-soldat, c’est une question de survie.
La narration, quant à elle, est pour le moins atypique. Pour nous raconter son histoire, Birahima emploie quatre dictionnaires: un Petit Robert, un Larousse, l’Inventaire des particularités lexicales du français en Afrique noire et un Harrap’s. J’ai été un peu gênée par le nombre de définitions entre parenthèses qui viennent alourdir le texte et qui sont trop répétitives.
Si la première partie du roman m’a plu, la seconde fût laborieuse: l’histoire politique du pays prend une place trop importante et j’ai eu beaucoup de mal à suivre, ne connaissant pas bien les conflits dont il est question. Dommage.
Une lecture en demi-teinte pour ce livre-témoignage sur un sujet malheureusement toujours d’actualité…
Ce livre a reçu le prix Renaudot, le prix Goncourt des lycéens ainsi que le prix Amerigo-Vespucci.
Editions Points, 2002
Tu n’es pas la seule à trouver des faiblesse à ce livre mais je pense tout de même le lire par curiosité car je ne connais rien au thème…
Oui, il est à découvrir ! Peur-être que tu l’apprécieras plus que moi (nous) ;)
Je viens de découvrir ton blog et j’ai fait un tour sur plusieurs billets, j’aime beaucoup! Je partage à peu près les mêmes goûts de roman au vu de ton index et de ta PAL, du coup je reviendrai avec plaisir.
C’est incroyable le nombre de Delphine sur les blogs littéraires, j’ai l’impression qu’en nous donnant ce prénom ça nous envoie vers une voie littéraire, à vrai dire : tant mieux !
Merci pour ton passage et ton message ;)
J’ai jeté un oeil sur ton blog et nous avons effectivement des goûts similaires. En plus, nous faisons le même métier !
Et oui, qui sait, en nous donnant ce prénom, notre avenir est-il prédestiné ^^
Un thème qui est attrayant et qui est malheureusement encore d’actualité. Je le note dans ma LAL pour plus tard !
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Je reconnais aussi quelques faiblesses à ce livre, connaissant un peu les problèmes géopolitique de l’Afrique de l’Ouest, je n’ai pas eu cette difficulté que tu as pu avoir.
Avec la même thématique des enfants soldats je te propose la lecture de « Le chemin parcouru : Mémoires d’un enfant soldat » d’Ismael Beah.
Merci de ton conseil, je note ;)
Tu as préféré la première moitié et moi je n’ai pas réussi à aller au-dela ;-)
Bon, on est trois à l’avoir lu pour le challenge Goncourt des lycéens et on toutes un avis très mitigé!