4e de couverture :
A vingt ans, David Bell a épousé une « pin-up » de bonne famille, et entamé dans l’audiovisuel une carrière qui l’a vite propulsé au sommet. Puis, déçu par le mirage de l’american way of life, il divorce et quitte son emploi.
Il choisit alors de revivre un autre mythe américain, celui de la conquête de l’Ouest. Son errance le met en contact avec des personnages victimes d’une certaine délitescence sociale : une artiste déjantée, un alcoolique entouré d’animaux, un vétéran du Vietnam…
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J’ai répéré Don DeLillo il y a plus d’un an lorsque je suis tombée sur L’homme qui tombe à la librairie. Depuis, il est dans ma LAL, attendant patiemment que je l’achète… Mais fin janvier, Blog-O-Book et le Livre de Poche se sont associés pour nous proposer un partenariat et parmi les livres sélectionnés se trouvait un livre de Don DeLillo : Americana. Autant dire que j’ai sauté sur l’occasion.
Mais alors comment s’est passée cette première rencontre ? A vrai dire j’en ressors mitigée…
Le livre se divise en quatre parties :
Dans la première nous rencontrons David Bell, jeune homme travaillant dans l’audiovisuel. Beau, jeune, une belle carrière, bref il a tout pour être heureux, mais il s’ennuie de cette vie… Nous le retrouvons donc dans son quotidien au boulot.
David Bell nous raconte son enfance dans la seconde partie. On y apprend, entre autres, que sa mère, légèrement folle, est atteinte d’un cancer de l’utérus et que l’une de ses deux soeurs a disparu avec son petit ami.
Les deux dernières parties sont la suite de la première. Nous retrouvons David parti à travers l’Ouest dans un minivan avec des amis, pour superviser un tournage en Arizona. En route, il fera de nombreuses rencontres, tournera un film autobiographique où il fait entre autres part de ses opinions sur la société américaine. Mais David ne se rendra jamais en Arizona…
Americana, paru en 1971, est le premier livre de Don DeLillo. Le livre est donc bourré de références à des personnages et événements de l’époque. Et à vrai dire, je n’en connaissais pratiquement pas un seul…
David Bell pose un regard critique sur l’Amérique notamment lorsqu’il tourne son film autobiographique. Via son narrateur, l’auteur nous dresse donc un portrait peu flatteur de son pays. Beaucoup de ses réflexions sont intéressantes, mais parfois trop tirées en longueurs et le lecteur s’y perd.
Un bon nombre de personnages sont présents dans la première partie et il est parfois difficile de s’y retrouver. Les autres parties, et plus particulièrement la deuxième, sont beaucoup plus plaisantes à lire.
Le style est dense et l’action n’est pas toujours au rendez-vous. Les différentes scènes donnent parfois l’impression de n’avoir aucun lien entre elles, d’être décousues. Dommage.
Je donnerai pourtant une seconde chance à cet auteur. Americana est son premier roman alors on peut lui pardonner ces petits défauts.
Le Livre de Poche, 2001
Merci à et au Livre de poche pour ce partenariat.