Stephenie Meyer – Les âmes vagabondes

4e de couverture :

La Terre est envahie. L’humanité est en danger. Nos corps restent les mêmes, mais nos esprits sont contrôlés. Mélanie Stryder vient d’être capturée. Elle refuse cependant de laisser place à l’être qui tente de la posséder. Quelque part, caché dans le désert, il y a un homme qu’elle ne peut pas oublier. L’amour pourra-t-elle la sauver ?

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Après la saga Twilight qui a été un très gros coup de coeur pour moi, j’étais curieuse de lire l’autre roman écrit par Stephenie Meyer.

« Les âmes vagabondes » est un roman de SF, d’anticipation plus précisément (mais, précise-t-elle, « pour ceux qui n’aiment pas la science-fiction »), à destination des adultes (quoiqu’il reste très accessible pour les adolescents).

Melanie Stryder est capturée après des mois lutte. Une âme, Vagabonde, est introduite dans son corps pour en prendre possession. Mais tout ne se déroule pas comme prévu. En effet, Melanie est toujours présente… Vagabonde n’arrive pas à contrôler entièrement ce corps. Au départ, Melanie n’accepte pas cette situation, elle se bat pour récupérer son corps, pour pouvoir un jour revoir son petit frère Jamie et Jared, l’homme qu’elle aime.

Cependant, petit à petit, leur comportement va changer, elles vont s’attacher l’une à l’autre.

Vagabonde (surnommée Gaby par l’oncle de Mélanie, Jeb) est douce, gentille (comme toutes les âmes), attentionnée et un peu naïve parfois. Tiraillée entre le monde des âmes et celui des humains, elle va faire son possible pour se faire accepter des derniers hommes de la planète. Ce personnage est celui qui va le plus évoluer au cours de l’histoire. Elle est extrêment attachante, j’ai ressenti toutes ses joies, ses peurs, ses peines. Même s’il est vrai qu’au début, elle peut énerver car elle se plaint constamment alors que c’est elle l’envahisseur !

La tristesse, voilà le sentiment qui m’a accompagné durant cette lecture. Meyer pointe du doigt les faiblesses de l’être humain (qui sont la cause de l’invasion de la Terre par les Âmes).

L’histoire d’amour n’est pas aussi mise en avant que je l’aurai voulu, dommage. Celle entre Melanie et Jared est celle que je préfère car plus intense, comparé à celle entre Vagabonde et Ian. Mais l’attachement qu’à Vagabonde pour Jamie est incomparable, elle ressent vraiment les mêmes sentiments que Melanie envers lui. Jamie, lui, ne lui en veut pas, il l’accepte immédiatement, il sait que sa soeur est encore là et c’est le principal.

Une histoire originale dans laquelle je me suis plongée avec plaisir, même si ma préférence va toujours à Twilight.


Lecture commune avec Liyah et Hydromielle.

Lu dans le cadre du challenge (proposé par Suffy)

Richard Matheson – Je suis une légende

4e de couverture :

Chaque jour, il doit organiser son existence solitaire dans une cité à l’abandon, vidée de ses habitants par une étrange épidémie. Un virus incurable qui contraint les hommes à se nourrir de sang et les oblige à fuir les rayons du soleil… Chaque nuit, les vampires le traquent jusqu’aux portes de sa demeure, frêle refuge contre une horde aux visages familiers de ses anciens voisins ou de sa propre femme.
Chaque nuit est un cauchemar pour le dernier homme, l’ultime survivant d’une espèce désormais légendaire.

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Robert Neville est le seul survivant d’une épidémie quelque peu étrange qui s’est abattue sur la Terre et qui a transformé le reste de la population en vampires. Le quotidien de Neville est rythmé par ses efforts pour sécuriser sa maison, ses sorties pour se ravitailler et chasser les vampires. La nuit, il se barricade chez lui afin d’échapper à leurs attaques incessantes.

Les vampires fuient le soleil, ne supportent pas l’ail, ni la vue d’une croix. Neville entoure d’ailleurs sa maison d’ail pour les tenir éloignés. 

Petit à petit, il cherche une explication plus rationnelle sur ce qu’il pense être un virus, il se dirige vers un raisonnement plus scientifique : il fait des recherches dans les livres et fait des expérimentations.

Tout au long du récit, l’auteur reste centré sur le héros. Il nous montre comment il organise sa survie au quotidien. Le lecteur vit à son rythme, partage sa solitude, ses doutes, ses espoirs (notamment lorsqu’il rencontre deux êtres qu’il croit non contaminés).

Ce livre n’est pas une simple histoire de vampire, il traite le vampirisme de manière originale. Il est bien mené, prenant, mais malheureusement trop court ! J’aurai aimé que l’auteur nous donne un peu plus d’explications sur cette épidémie ou encore sur la vie de Neville avant la catastrophe par exemple.

Et vous que feriez-vous si vous étiez le dernier survivant ?

Lecture commune avec GeishaNellie.

Livre lu dans le cadre des défis  

Aldous Huxley – Le meilleur des mondes

Résumé :

Dans ce livre visionnaire écrit dès 1932, Aldous Huxley imagine une société qui utiliserait la génétique et le clonage pour le conditionnement et le contrôle des individus.

Dans cette société future, tous les enfants sont conçus dans des éprouvettes. Ils sont génétiquement conditionnés pour appartenir à l’une des 5 catégories de population. De la plus intelligente à la plus stupide: les Alpha (l’élite), les Bétas (les exécutants), les Gammas (les employés subalternes), les Deltas et les Epsilons (destinés aux travaux pénibles). On incite à la sexualité debridée, la grossesse n’existe pas. Prononcé le mot « père » ou « mère » est un outrage. La mort n’existe pas, on conditionne l’enfant pour qu’il la considère de tout ce qu’il y a de plus banal, la vieillesse, la maladie non plus, tout ce qui rappelle l’être humain est supprimé. On prend du « soma », sorte de drogue qui maintient en état de béatitude.
John, un « sauvage » élevé dans une « réserve » primitive du Nouveau-Mexique, va se heurter de plein fouet à cette société, suite à une visite de deux personnages « civilisés » dans sa réserve, qui le ramèneront en ville avec eux.

Le « meilleur des mondes » décrit aussi ce que serait la dictature parfaite: une dictature qui aurait les apparences de la démocratie, une prison sans murs dont les prisonniers ne songeraient pas à s’évader. Un système d’esclavage où, grâce la consommation et au divertissement, les esclaves « auraient l’amour de leur servitude ».

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Malgré quelques passages un peu trop longs à mon goût, ce livre m’a plu. Dire que cela a été écrit dans les années 30… chapeau !
L’auteur fait preuve d’une incroyable anticipation et d’une grande perspicacité. Son roman est très réaliste. Serait-ce un avenir possible pour l’humanité ? La société qu’il décrit est horrible, les personnes sont toutes conditionnées et ne sont pas libres. Le couple, la grossesse, la famille,.. tout est tabou. Je pense que si je devrais vivre dans un monde pareil, je finirais aussi comme John…
Un classique à lire et à relire.
Editions Pocket, 2002