Colette – La chatte

4e de couverture :

Colette crée ici un dramatique triangle amoureux dont les acteurs sont Alain, Camille et leur chatte Saha. Alain aime en Camille sa beauté idéalisée faite d’immobilité et de silence, mais il est déconcerté par son exubérance. Il voit en Saha la chimère sublime qui domine sa vie, mais la chatte devient pour Camille la rivale détestée contre laquelle aucun procédé n’est trop brutal.

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Alain, homme quelque peu immature tout juste sorti de l’adolescence, vient d’épouser Camille. Nos deux tourtereaux emménagent dans un nouvel appartement et commence leur vie de couple. Mais très vite, la jalousie s’installe. En effet, Camille a du mal à supporter l’amour inconditionnel qu’Alain porte à Saha, un splendide Chartreux. Comment peut-elle rivaliser ? Rapidement, les tensions vont apparaître jusqu’à la confrontation finale lourde de conséquence…

Je dois avouer que nos deux protagonistes ne sont guère attachants, Camille est trop superficielle à mon goût et Alain trop gauche et immature. Saha, quant à elle, est très intelligente et observe tout ce qui se passe autour d’elle. On la croirait presque humaine.

La jalousie qu’éprouve notre jeune femme envers Saha est compréhensible. La chatte est omniprésente et l’occulte quelque peu. C’est simple Alain n’a d’yeux que pour elle et délaisse de plus en plus sa femme.

Après toi je serai sans doute à qui voudra…À une femme, à des femmes…Mais jamais à un autre chat.

– […] Tu aimes Saha…
– Je ne te l’ai jamais caché, mais je ne t’ai pas menti non plus quand je t’ai dit : Saha n’est pas ta rivale…

Certes, il ne se passe pas grand chose dans ce roman et j’espérais plus de tensions entre Camille et Saha, mais Colette a une plume très jolie et agréable. De plus, les descriptions qu’elle fait de Saha sont magnifiques. 

Editions France Loisirs, 2008

Yasmina Khadra – L’attentat

4e de couverture :

Dans un restaurant de Tel Aviv, une jeune femme se fait exploser au milieu de dizaines de clients. À l’hôpital, le docteur Amine, chirurgien israélien d’origine arabe, opère à la chaîne les survivants de l’attentat. Dans la nuit qui suit le carnage, on le rappelle d’urgence pour examiner le corps déchiqueté de la kamikaze. Le sol se dérobe alors sous ses pieds: il s’agit de sa propre femme. Comment admettre l’impossible, comprendre l’inimaginable, découvrir qu’on a partagé, des années durant, la vie et l’intimité d’une personne dont on ignorait l’essentiel? Pour savoir, il faut entrer dans la haine, le sang et le combat désespéré du peuple palestinien…

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En mars, Pimprenelle nous proposait de (re)découvrir Yasmina Khadra. Ayant lu et adoré Les hirondelles de Kaboul il y a quelques années, je n’avais qu’une envie: lire L’attentat.

Tout commence par un attentat terroriste à Tel Aviv, des dizaines de personnes meurent. Amine Jaafari, chirurgien reconnu, s’occupe d’opérer les blessés qui arrivent dans son hôpital. Ce qu’il ignore c’est que c’est sa femme qui vient de se faire exploser au milieu de la foule…

Ce n’est pas la première fois qu’un attentat secoue Tel Aviv, et les secours sont menés au fur et à mesure avec une efficacité grandissante. Mais un attentat reste un attentat. À l’usure, on peut le gérer techniquement, pas humainement. L’émoi et l’effroi ne font pas bon ménage avec le sang-froid. Lorsque l’horreur frappe, c’est toujours le coeur qu’elle vise en premier.

En apprenant la terrible nouvelle, le docteur Amine n’y croit pas, nie la vérité et ce malgré les preuves.

Nous suivons alors un homme rempli de colère et d’incompréhension qui tente de comprendre ce qui a bien pu se passer dans la tête de sa femme. Comment n’a-t-il pas pu détecter des signes avant-coureurs ? Pourquoi sa femme qui menait une vie si tranquille est-elle allée se faire exploser dans ce restaurant ? Pour tenter de trouver des réponses, il part dans différentes villes palestiniennes rechercher et interroger les gens qui l’ont cotoyée les jours précédant son acte.

Arrivera-t-il à comprendre et lui pardonner son geste ?

On croit savoir. Alors on baisse la garde et on fait comme si tout est au mieux. Avec le temps, on finit par ne plus prêter attention aux choses comme il se doit. On est confiant. Que peut-on exiger de plus ? La vie nous sourit, la chance aussi. On aime et on est aimé. On a les moyens de ses rêves. Tout baigne, tout nous bénit… Puis, sans crier gare, le ciel nous tombe dessus. Une fois les quatre fers en l’air, nous nous apercevons que la vie, toute la vie – avec ses hauts et ses bas, ses peines et ses joies, ses promesses et ses choux blancs ne tient qu’à un fil aussi inconsistant et imperceptible que celui d’une toile d’araignée. D’un coup, le moindre bruit nous effraie, et on n’a plus envie de croire à quoi que ce soit. Tout ce qu’on veut, c’est fermer les yeux et ne plus penser à rien.

Sur fond de conflit israélo-palestinien et sans prendre parti, Yasmina Khadra traitre d’un sujet malheureusement toujours d’actualité : le terrorisme. Un sujet dont on ne peut pas être insensible.

Tout comme Les hirondelles de Kaboul, L’attentat est une histoire dure, poignante et émouvante.

Editions Julliard, 2005
Pocket, 2006

 (avec beaucoup de retard !)

RAT 2011 : journal de bord

C’est partit pour le RAT 2011 !!!

10h03 : j’ouvre un oeil ! Mince, j’ai oublié de mettre mon réveil. Bon, tant pis ! Après avoir pris mon petit-déjeuner, je vais d’abord terminer le livre que je lis actuellement La bête, de Roslund & Hellström.

15h00 : premier livre terminé au soleil dans le jardin ! Il me restait 144 pages pour finir La bête. Bon, je n’ai pas lu aussi tranquillement que je le voulais : en cause, deux chiens qui ont décidé que je devais jouer avec eux et non lire ! Bref, après un petit en-cas, je vais entamer : Une enfance australienne.

18h52 : 53 pages lues de Une enfance australienne. Déjà, je ne l’ai réellement commencé qu’à 16h (la pause « en-cas » s’est un peu éternisée). Puis j’ai voulu aller me balader et lire dans le parc qui entoure le musée où je travaille (et qui n’est qu’à 15 min de marche à pied). Mon appareil photo et mon livre en main me voilà partie ! Seulement, j’ai plus photographié que lu !! Bon, j’ai quand même pu lire un peu à l’ombre des magnolias ;)

      

                 

21h10 : Dernière ligne droite !! Plus que 1h ! Il me reste 70 pages à lire d’Une enfance australienne. J’aime beaucoup ! J’espère le finir dans l’heure. Ah oui, j’ai faim aussi, mais ça attendra !

22h14 : Terminé le RAT ainsi que mon livre ;) Maintenant, je vais manger !!

Ce qui nous fait 2 livres et 342 pages lues. Peut mieux faire ! Mais je suis tout de même contente d’avoir participé. J’ai beaucoup apprécié les encouragements et les échanges entre participants ! Je retenterais l’expérience, c’est sûr ;)

Merci à Chrestomanci pour l’organisation.

Bon courage à ceux qui continuent !

RAT 2011

 

 

Le RAT (Read-a-Thon) c’est ce week-end !! Cette année, c’est ma première participation à ce marathon de lecture organisé par Chrestomanci. Pour commencer « soft », j’ai décidé de choisir 12h, c’est-à-dire : 10h/22h. On verra bien !

Pour plus de détails, c’est par ici.

Malheureusement, je n’ai pas toute ma PAL avec moi, je vais donc devoir piocher dans les livres qui sont à ma disposition. Pour ces 12h, mon choix s’est porté sur :

          

Rassurez-vous, je ne lirai pas tout !!

BON RAT à tous et à toutes ;)

C’est lundi que lisez-vous ?

Une très bonne initiative de Malou, reprise par Galleane.

 

Qu’ai-je lu la semaine passée ?
 
L’attentat de Yasmina Khadra pour le rdv mensuel de Pimprenelle.
 
 
    
   
Qu’est-ce je lis en ce moment ?
 
Le joueur d’échecs de Stefan Zweig. Je n’avais encore jamais rien lu de cet auteur !
 
 
Que vais-je lire ensuite ?
 
Probablement La bête de Roslund et Hellström, un polar suédois pour lequel j’ai lu de nombreux avis positifs.
   
Et vous ?!?
Bonne semaine !!

Quelques nouveaux défis…

EDIT 3 avril 2011 :

QUOI ENCORE ?!!? Euh… oui … je n’y peux rien c’est plus fort que moi !

  

Défi Scandinavie noire & blanche

Jusqu’au 31 décembre 2011

Prune a décidé de nous faire voyager !  Le principe de ces deux défis est de faire le tour de la Scandinavie (Danemark, Finlande, Islande, Norvège, et Suède) par ses lectures. Pour ma part, j’ai décidé de mêler les deux défis, càd autant les polars (Scandinavie noire) que la littérature contemporaine (Scandinavie blanche).

Jusqu’au 31 mars 2012

Un challenge sur les vampires, je ne pouvais que participer ! Ma PAL ne manque pas de livres sur ce sujet. Pour plus d’informations, vous pouvez vous rendre sur le blog de Choukette.

Jusqu’au 31 mars 2012

Anne Sophie et Ellcrys ont eu la très bonne idée d’organiser un challenge sur la magie et la sorcellerie dans la littérature. Ca sera peut-être l’occasion pour moi d’enfin commencer la saga Harry Potter !

Jusqu’au 30 avril 2012

Valou nous propose (re)découvrir la culture irlandaise et notamment les grands auteurs de la littérature classique du pays, des auteurs du XXIe siècle, mais aussi un film se déroulant en Irlande et sans oublier…. la musique !

Jusqu’au 15 mai 2012

Reveline nous propose de trouver dans notre PAL 3, 5, 8 ou 10 ouvrages (tous les genres sont acceptés) dont le titre contient au moins un des mots suivants : nuit, ténèbres, noir,  noirceur, ombre(s), enfer, sombre, mort, mortel(le), mourir, macabre, poison, souffrance, douleur, crime, meurtre, meurtrier, assassin, assassinat, cauchemar, monstre,  monstrueux, mystère, mystérieux, fatal, fatale, bête, homicide, horreur, diable, vampire, sang, sanglant, rouge. Un challenge qui fera certainement baisser ma PAL !

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Si, si !

Que voulez-vous, je ne pouvais pas résister devant ceci :

Logo STAR - Les lectures de Liyah Stop Talking And Read

Organisé par Liyah. Le but ? Lire le plus de pages possible entre le 19 février et le 20 mars 2011.

Bien sûr, c’est juste pour le plaisir, pas de compétition ;)

Challenge Stephen King

Du 1er fév. 2011 au 1er fév. 2012

Après ma participation à l’édition 2010 chez Neph, je ne pouvais que m’inscrire à celle de 2011 chez Bouquinovore. Je me suis inscrite dans la catégorie Décénnies qui consiste à lire un livre par décénnie (’70, ’80, ’90, 2000).

Challenge 100 ans de littérature américaine

Jusqu’au 25 décembre 2011.

Pour la deuxième année consécutive Bouh (Marion) organise ce challenge. L’édition précédente m’a permis de faire quelques belles découvertes, et puis j’ai encore quelques auteur américains dans ma PAL.

      

Cette année, George nous gâte avec pas moins de 5 challenges. Comme je suis une fille raisonnable (oui, oui !), je ne me suis inscrite qu’à 2 défis : le challenge Agatha Christie (illimité) et le challenge Oates (qui a été reconduit jusque janvier 2012).

Challenge Littérature belge

Etant belge, impossible de passer à côté du challenge lancé par Reka (jusqu’au 31 décembre 2013). Une occasion de poursuivre ma découverte de cette littérature si riche.

laurier_couronne_fdb39Challenge Petit Bac

En souvenir du jeu « le Petit Bac », Enna nous a conconté un petit défi bien sympathique : choisir des romans ayant dans leurs titres un mot correspondant aux différentes rubriques du Petit Bac.

logo challenge anni Challenge Année de naissance

Sabbio organise ce challenge basé sur la liste de Fluctuat.net (entre autres). Il suffit de se rendre sur ce site, de remplacer dans la barre d’adresse 1987 par votre année de naissance et de faire votre choix !

 Challenge Jules Verne

Oui je dois l’avouer, je n’ai jamais lu un seul roman de Jules Verne… alors lorsque Isil a lancé ce défi à l’occasion du 183e anniversaire de l’écrivain, je n’ai pas hésité une seule seconde !

Elfriede Jelinek – La pianiste

4e de couverture :

Elle ne boit pas, ne fume pas, couche encore à 36 ans dans le lit maternel et aime bien rester chez elle. Chaque fois que ses horaires de professeur de piano au conservatoire de Vienne le lui permettent, elle se plaît à fréquenter les cinémas pornos, les peepshows et les fourrés du Prater. Et quand un de ses étudiants tombe amoureux d’elle, Erika Kohut ne sait lui offrir en échange qu’un scénario éculé, propre à redorer la vieille relation du maître et de l’esclave. Cru, féroce et en même temps d’un comique irrésistible, ce livre n’épargne ni l’amour maternel et ses vaines ambitions, ni la vénérable institution qu’est à Vienne la grande musique, ni le sexe et ses névroses.

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Erika Kohut, 36 ans, est professeur de piano au conservatoire de Vienne. Une carrière que sa mère aurait voulu différente, elle qui avait pour ambition que sa fille devienne une artiste mondialement reconnue. Un échec qui sera reproché sans cesse à Erika.

Dès les premières lignes, le lecteur comprend qu’Erika et sa mère vivent une relation particulière, faite d’amour et de haine. Une mère envahissante, qui la surprotège et qui décide de tout dans sa vie.  

Avec une telle mère et une figure paternelle absente, il n’est pas étonnant qu’Erika soit devenue une personne qui ne peut aimer que dans la violence, soumise, qui se mutile et fréquente les peepshows. Alors lorsque Walter Klemmer, un de ses élèves, tente de la séduire, Erika, incapable d’aimer, s’embarque dans une relation amoureuse sado-masochiste.

 Erika ne sent rien et n’a jamais rien senti. Elle est aussi insensible que du carton goudronné sous la pluie.

Le moins que l’on puisse dire c’est que La pianiste est un livre dérangeant, sombre. Le texte est dense, compact, sans paragraphe. Bref, rien qui permette au lecteur de reprendre son souffle dans cette relation mère-fille si complexe et empreinte de souffrance. Une écriture forte pour un roman déstabilisant qui mérite qu’on s’y attarde.

À présent, il ne me reste plus qu’à regarder l’adaptation cinématographique (avec notamment Isabelle Huppert).

Ce livre a reçu le prix Nobel de littérature en 2004.

Editions Points, 2002

Livre lu dans le cadre du défi