Alison Goodman – Eona et le collier des dieux

Eon est devenu Eona, l’Oeil du dragon Miroir. Son nouveau pouvoir représente l’unique espoir de la Résistance. Mais saura-t-elle maîtriser sa force dévastatrice ? Dans l’ardeur de la lutte pour le contrôle de l’empire, entre son cœur et son devoir, quel choix fera Eona ?

Jalousies et trahisons se dressent sur un chemin aussi dangereux qu’imprévisible. Où chercher la vérité ? Après l’inititiation, voici l’accomplissement du flamboyant destin d’une héroïne hors du commun.

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Voici enfin la suite (et fin) de cette magnifique épopée dans la Chine impériale mythique ! Après mon enthousiasme à la lecture du premier tome « Eon et le douzième dragon », il m’a fallu attendre une longue année avant la sortie du deuxième opus, qui – vous vous en doutez – est loin d’être une déception.

Dans ce dernier tome, Eona, héroïne dotée d’une grande force et d’un courage exemplaire, devra faire des choix : suivre son coeur ou bien son devoir ? Pas toujours facile…surtout lorsque le pays et l’empereur sont en danger, et que notre jeune Oeil du dragon est la seule capable de les sauver.

À nouveau, l’auteur mêle habilement éléments fantastiques et mythologie chinoise. Malgré certains passages qui ralentissent le rythme, ces 650 pages sont magnifiquement bien écrites et le style toujours aussi agréable.

Amour, trahisons, courage, magie, action, guerre : un mélange justement dosé pour une saga d’une grande qualité qui plaira aux ados comme aux adultes, alors vous auriez tort de vous en priver (pas d’excuses, le premier tome vient de sortir en poche) !

 Gallimard jeunesse, 2011

Lu dans le cadre des challenges

  

Richelle Mead – Vampire Academy. Tome 1, Soeurs de sang

4e de couverture :

Saint-Vladimir est un lycée privé hors du commun: à l’abri des regards indiscrets, de jeunes vampires y apprennent la magie.
Rose Hathaway est une dhampir et elle doit assurer la protection de sa meilleure amie Lissa, princesse moroï.
Menacée au sein même de l’Academy, Lissa et Rose ont fugué ensemble, mais ont été ramenées de force derrière les hautes portes de Saint-Vladimir. Entre intrigues machiavéliques, rituels nocturnes inavouables et amours interdites, elles doivent rester sur leurs gardes: les Strigoï, vampires immortels et ennemis jurés des Moroï, pourraient bien faire de Lissa l’une d’entre eux pour l’éternité.

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Enfin, je me plonge dans cette série à succès ! De Richelle Mead, je n’ai lu que Succubus Blues, premier tome des aventures de Georgina Kincaid, héroïne qui m’a beaucoup plu. Vampire Academy étant une saga destinée aux adolescents, j’avais quelques appréhensions, mais elles ont été rapidement balayées.

L’histoire s’ouvre sur la capture de Rose et Lissa par des membres du lycée Saint-Vladimir d’où elles s’étaient enfuies. À leur retour au sein de l’établissement, Rose évite justesse le renvoi, la direction estimant qu’elle a mis en danger Lissa alors que son rôle était de la protéger. Car Rose est une dhampir et les dhampirs sont les gardiens des Moroï dont Lissa fait partie.

Dans ce premier tome, on apprend la manière dont est structurée la société des vampires. Il y a les Moroïs (les gentils, vampires mortels aux pouvoirs magiques), les Dhampirs (leurs gardiens, nés de père ou mère Moroï) et les Strigoï (les méchants, vampires immortels et ennemis des Moroï). Je vous vois déjà venir : « encore des vampires » ! Sauf qu’ici, l’aspect vampirique n’est pas très présent car si on fait abstraction de quelques détails, on pourrait presque oublier que les personnages sont des vampires.

L’héroïne principale du roman, Rose, est téméraire, fonceuse, courageuse, prête à tout pour protéger sa meilleure amie Lissa. Elle possède également beaucoup d’humour et un sacré sens de la répartie. À côté d’elle, Lissa paraît plus fade, effacée. Princesse Moroï et seule représentante d’une des douze familles de sang royal, c’est une personne fragile et sensible. Seul Christian (autre Moroï dont les élèves se méfie) et Rose lui apportent un peu de bonheur. Mais les quelques moments de joie qu’elle partage avec ses amis sont rapidement assombris par une menace qui perturbe beaucoup la jeune Moroï, au point de faire envisager à Rose une nouvelle fugue.

Je m’en voudrais de ne pas parler de Dimitri… *soupir*. Ce gardien russe de 24 ans, beau, ténébreux, mystérieux, est chargé d’entraîner Rose. Bien sûr, celle-ci n’est pas indifférente à son charme, mais lui reste insensible (du moins il essaie). Du coup on attend plus de cette relation et c’est frustrant. Mais, je suis presque séduite, j’attends la suite pour confirmer !

L’histoire nous est racontée du point de vue de Rose, mais un lien unique unit les deux amies qui permet à Rose de lire dans les pensées de Lissa, de ressentir ses émotions. Du coup, le lecteur assiste à des scènes non seulement vécues par Rose, mais aussi par Lissa.

Certes la couverture over-kitsch n’est pas très attrayante et sans certaines critiques élogieuses, je n’aurai probablement pas plonger mon nez dans ce livre. Erreur ! Car même si ce premier tome pose les bases de l’univers de Saint-Vladimir, l’action et les rebondissements sont bien présents. La raison de la fuite des deux amies n’est dévoilée qu’au compte-goutte dans le récit, ce qui permet d’entretenir l’intrigue. De plus, l’histoire est très agréable à lire et assez fluide.

Une série très prometteuse !

Editions Bragelonne, collection Castelmore, 2010

Lu dans le cadre du « Combats d’auteurs » 

et des challenges :

   

  

Stephen King – Rage

4e de couverture :

Neuf heures cinq. L’écureuil cavale sur la pelouse. Dans la salle 16, Mme Underwood donne son cours d’algèbre… « Si l’on augmente le nombre de variables, les axiomes eux-mêmes restent valides… ». L’interphone crache alors une giclée de mots-requins. Charles Decker est convoqué chez le directeur… Neuf heures vingt. Après un entretien destroy, Charly met le feu au vestiaire. Dans les marais puants de son subconscient, son dinosaure personnel patauge avec la rage. Charly ouvre la porte de sa classe, tire sur son prof, qui s’effondre. Exit. Tuée sur le coup. Charly se sent merveilleusement bien. Il est allé jusqu’au bout… Neuf heures cinquante. Océan de silence dans la classe prise en otage. Charly se prépare pour le sprint final. Psychodrame et lavage de cerveau. Tout le monde va passer à la moulinette…

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Publié en 1977 sous le pseudonyme de Richard Bachman, Rage est un court roman écrit bien avant les tueries dans les écoles américaines.

À Placerville, petite ville du Maine, Charlie Decker est un élève en apparence normal. Jusqu’au jour où, las des humiliations de son professeur de sciences, il le frappe et le blesse gravement. Deux mois plus tard, en plein cours d’algèbre, il est appelé chez le directeur au sujet de cette agression. L’entrevue se passe mal, le directeur menace de le renvoyer. En sortant du bureau, Charlie se dirige vers son casier auquel il met le feu, en prenant soin de s’emparer de son pistolet avant. Ensuite, il retourne dans la classe de Mme Underwood, la tue et prend les élèves en otage. Peu de temps après, il tue également un autre professeur venu voir ce qu’il se passait suite à l’alerte au feu. Dans ce huis clos et durant plus de 4 heures, Charlie Decker est bien décidé à « aller jusqu’au bout ». La psychothérapie de groupe peut commencer…

Ici, point d’horreur ni de fantastique, juste la réalité, terrible et dérangeante. Le narrateur, Charlie va pousser les élèves à la confidence : mal-être, doutes, angoisses, rejet et incompréhension du monde adulte, règlements de comptes. Le comportement des élèves change, la situation s’inverse.  Charlie aussi se confie : famille, école, copains, relations amoureuses, tant d’éléments de sa vie qui permettent au lecteur de cerner un peu mieux le personnage et les raisons qui l’ont poussé à commettre un tel acte. Mais l’adolescent est-il fou à lier ? Ou bien est-il la victime d’une société hypocrite ?

Un livre choc qui fait réfléchir sur les travers de notre société et ses conséquences.

Ce livre a été retiré de la vente à la demande de Stephen King lui-même, suite aux massacres dans des écoles américaines, où ce livre a été retrouvé dans le casier des élèves responsables des tragédies.

Editions J'ai Lu, 1993

Lu dans le cadre du challenge Halloween

Etape 5 : Lycée/Campus