Sire Cédric – L’enfant des cimetières

4e de couverture:

Lorque sa collègue Aurore l’appelle en pleine nuit pour couvrir avec elle un meurtre atroce, David, photographe de presse, se rend sur les lieux du drame. Un fossoyeur pris d’une folie hallucinatoire vient de tuer sa femme et ses enfants avec un fusil à pompe, avant de se donner la mort. Le lendemain, un adolescent, se croyant poursuivi par des ombres, menace de son arme les patients d’un hôpital et tue Kristel, la compagne de David.
Mais qui est à l’origine de cette épidémie meurtrière ? Est-ce un homme ou un démon ?
Le journaliste, qui n’a plus rien à perdre, va se lancer à la poursuite de Nathaniel, l’enfant des cimetières, jusqu’aux confins de l’inimaginable…

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Il y a longtemps que je voulais découvrir la plume de Sire Cédric étant donné le nombre d’avis enthousiastes que j’ai pu lire sur ses romans. Je l’ai rencontré en avril lors du festival Trolls et Légendes (Belgique) et j’en ai profité pour faire dédicacer mon exemplaire de « L’enfant des cimetières ». Un roman qui m’attendait dans ma PAL depuis un moment déjà et que je n’ai ouvert qu’il y a peu pour le challenge Halloween.

David travaille comme photographe pour un journal local. Un boulot qui ne met pas vraiment en avant son talent de photographe et qui n’est pas du goût de sa petite amie Kristel, mais il faut bien gagner sa vie. Une nuit, il est appelé par sa collègue Aurore pour couvrir une affaire atroce: pris d’un coup de folie, un fossoyeur, père de famille, a tué sa femme et ses deux enfants. Sur les lieux, David prend des photos, mais ressent très vite un sentiment de malaise. Le lendemain, sa petite amie Kristel est tuée par un adolescent perturbé. Plusieurs personnes assistent à la scène dont deux amis du jeune homme. Interrogés par la police, leurs explications sont des plus étranges… Ils évoquent « l’enfant des cimetières » qui serait la source de la folie meurtrière du fossoyeur et de l’adolescent. Alexandre Vauvert, flic chargé de l’enquête, n’en croit pas un traître mot. Et pourtant…

Sire Cédric nous offre là un roman mêlant policier et fantastique sur fond de légende urbaine. Certains lecteurs pourraient être sceptiques quant à la présence de surnaturel et d’ésotérisme dans un thriller, mais je peux vous assurer que l’intrigue tient la route ! Certes, quelques passages m’ont semblé légèrement tirés par les cheveux, mais ils sont peu nombreux. L’auteur sait tenir son lecteur en haleine : les pages se tournent toutes seules et on n’a qu’une seule envie, connaître la suite. Même si l’on devine l’identité du tueur très rapidement, l’histoire est riche en rebondissements et on n’est pas au bout de ses surprises.

J’ai été touchée par le drame que vit David, cet homme dévasté par la mort de sa compagne qu’il aimait par-dessus tout. Au lendemain de ce terrible drame, il se voit obligé de mener sa propre enquête à la suite d’un rêve où Kristel essaye de le prévenir d’un danger et évoque L’enfant des cimetières. Sceptique au départ, sa curiosité va finir par l’emporter. À ses risques et périls… Quant à l’enfant des cimetières, ce jeune adolescent aux cheveux blancs et aux yeux bleus terriblement perçants, procure un sentiment de malaise au lecteur à chacune de ses apparitions, de même que les ombres qui l’accompagnent.

Avant d’entamer ce roman, sachez que certains détails sont un peu gores, mais sans en faire trop bien sûr. À déconseiller aux âmes sensibles donc !

Ce n’est pas un coup de coeur, mais c’est un livre que je recommande aux amateurs du genre.

Lu dans le cadre du challenge Halloween

Etape 3 : Cimetière / Crypte

et du challenge Thriller 

Stephen King – Peur bleue

4e de couverture:

Cette année, le blizzard de janvier n’a pas apporté que de la neige. Les uns après les autres, les habitants de Tarker’s Mills se font égorger en pleine nuit, sous la lumière blafarde de la pleine lune. Ouvriers esseulés, notables influents, commerçants, vieilles filles, nul n’est épargné, pas même les enfants. Et chaque mois, le cauchemar se renouvelle. Inéluctablement. Le loup-garou déchire la nuit de ses hurlements plaintifs. Tout le monde entend son cri, mais nul ne sait qui sera la prochaine victime. Une seule chose est sûre : il est l’un d’entre eux. Douze mois, douze pleines lunes. L’horreur ne fait que commencer…

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Peur bleue est en fait la réédition de la nouvelle L’année du loup-garou augmentée d’une préface de l’auteur et du scénario de l’adaptation cinématographique.

Le projet initial était d’écrire une histoire pour chaque mois d’un calendrier. Chacun des textes devait être accompagné d’une peinture de Berni Wrightson. Mais Stephen King a finalement écrit plus que prévu, et ce projet de calendrier s’est transformé en une nouvelle divisée en douze chapitres qui fût publiée à tirage réduit en 1983.

Dehors, la neige recouvre peu à peu les traces de la créature. Le vent crie d’une voix déchirante qui évoque des hurlements de plaisir. Mais d’un plaisir sans âme, sans Dieu, sans soleil – jouissance de gel opaque et d’hiver ténébreux. Le cycle du loup-garou a débuté.

L’histoire se passe à Tarker’s Mill, une petite ville tranquille du Maine. Depuis le début de l’année, chaque mois à la pleine lune, une bête s’attaque aux habitants. Personne n’est épargné : hommes, femmes, enfants. La population prend peur et décide d’arrêter ce monstre, en vain. Certains sont persuadés qu’il s’agit d’un loup-garou, d’autres ni croient pas. Mais les faits sont là. Aucun doute n’est possible. Qui peut être ce loup-garou ? L’énigme restera entière jusqu’au jour où un petit garçon prénommé Marty échappe à une agression du loup-garou et découvre rapidement qui est l’homme qui se transforme chaque soir de pleine lune. Mais ce dernier est bien décidé à se venger…

Depuis trois jours, il éprouve des sensations désormais familières. Il est agité, fébrile; une impatience presque joyeuse l’a envahi; il a des tiraillements dans tout le corps. La mue approche, elle est tout près.

Certes, ce n’est pas un des grands romans de Stephen King, mais c’est une nouvelle plutôt sympathique pour les fans de l’auteur. À nouveau, la peur et l’horreur s’insinuent dans le quotidien des habitants. Le suspense est bien présent, la tension aussi. Quelques unes des douzes nouvelles sortent du lot notamment celle de février où la jeune Stella Randolph est retrouvée morte dans sa chambre. Mais il est dommage que l’auteur n’ait pas plus développé le thème du loup-garou comme il l’a fait pour celui des vampires dans Salem.

Quant au scénario, je l’ai trouvé assez différent et moins intéressant. L’atmosphère n’est plus la même, l’histoire est trop centrée sur Marty. De plus, comme c’est un scénario, il est plus difficile à lire car il faut un peu de temps pour s’habituer aux multiples annotations. Cependant, il n’est pas impossible que je regarde le film un de ces jours par curiosité.

Editions J'ai Lu, 1986 (1ère édition)
Editions J'ai Lu, 2000

Lu dans le cadre du challenge , session 1, mot: bleu.


Stephen King – Salem

Résumé :

Le Maine, 1970. Ben Mears revient à Salem, sa ville natale). Marsten House est toujours là, inhabitée depuis la mort tragique de ses propriétaires, vingt-ans auparavant. Très vite, il devra se rendre à l’évidence : il se passe des choses étranges dans cette petite bourgade. Un chien est immolé, un enfant disparaît et l’horreur s’infiltre, s’étend, se répand, aussi inéluctable que la nuit qui descend sur Salem.

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Ah, ce très cher Stephen King, un de mes auteurs de prédilection ! Et si en plus il se met à écrire sur un thème qui m’intéresse particulièrement, je ne peux pas passer à côté !

<<< Ce qui suit peut dévoiler des moments de l’intrigue >>>

Salem, petite ville du Maine à priori calme et sans histoire. Ben Mears, écrivain, revient s’y installer afin d’écrire son prochain roman. Peu de temps après, deux étrangers – Straker et Barlow – emménagent à Marsten House. Cette maison inhabitée surplombe la ville et terrifie la plupart des habitants. Tous ont l’impression que le Mal s’y est installé. Ben Mears y a d’ailleurs vécu une expérience traumatisante lorsqu’il était plus jeune.

Très vite après l’arrivée de Straker et Barlow, des événements étranges commencent à se produire : le petit Ralph Glick disparaît, son frère meurt de manière inexpliquée, un chien est retrouvé pendu à la grille d’un cimetière, etc. Le lecteur assiste impuissant à ce mal qui se répand sur la ville, l‘horreur s’insinue peu à peu dans le quotidien des habitants et n’épargne personne.

Dans ce livre, l’auteur s’empare du mythe du vampire. Certes, ceux imaginés par Stephen King sont assez classiques : ils se nourrissent de sang, fuient la lumière du soleil, les crucifix,… et tout comme dans Dracula, c’est une véritable chasse aux vampires (pieux, ail, etc.) qui est organisée afin de les éliminer. Mais peu importe, le suspense est bien présent, l’atmosphère est sombre, pesante et réussit à faire resurgir nos propres peurs. Comme à son habitude, Stephen King prend son temps pour mettre en place le décor, nous présenter Salem et ses habitants.

A nouveau, l’histoire m’a tenu en haleine du début à la fin, les pages se tournent fébrilement avec la crainte de découvrir ce qui va se passer ensuite.

A lire seul, à la lueur d’une bougie… et si l’on gratte à votre fenêtre, réfléchissez à deux fois avant d’aller ouvrir…

— J’ai lu la nouvelle édition augmentée: elle comporte une préface/postface de l’auteur, ainsi que des scènes coupées, remaniées en fin d’ouvrage. Certaines sont très intéressantes et encore plus terrifiantes, dommage qu’elles n’aient pas été conservées au final !

Jean-Claude Lattès, 2006

Lu dans le cadre du    organisé par Neph.

Stephen King – Simetierre

Résumé :

Louis Creed, un jeune médecin de Chicago, vient s’installer avec sa famille à Ludlow, petite bourgade du Maine. Leur voisin, le vieux Jud Crandall, les emmène visiter le pittoresque « simetierre » où des générations d’enfants ont enterré leurs animaux familiers. Mais, au-delà de ce « simetierre », tout au fond de la forêt, se trouvent les terres sacrées des Indiens, lieu interdit qui séduit pourtant par ses monstrueuses promesses.
Un jour, leur chat se fait écraser. Creed décide de l’enterrer avant que les enfants ne découvrent le désastre, et demande de l’aide à Jud. Puis le chat revient. Vivant. Mais pas tout à fait le même. Et c’est alors qu’un nouveau drame surgit…

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Mon livre de chevet et pour moi son meilleur roman ! Simetierre est le premier Stephen King que j’ai lu à l’âge de 11 ans. Autant dire qu’il m’a marquée, je l’ai dévoré de la première à la dernière page. Il y est question d’anciennes malédictions indiennes, de chats (que vous ne verrez plus de la même manière…). Une atmosphère angoissante plane toute au long de l’histoire et même après l’avoir refermé, je peux dire qu’il me hante encore après toutes ces années… Ce n’est pas pour rien que Stephen King est un de mes auteurs préférés ;)
Editions J'ai Lu, 1993
Editions Le Livre de poche, 2003