C’est lundi que lisez-vous ?

Une très bonne initiative de Malou.

 

Qu’est ce que j’ai lu la semaine passée ?
 
Le chuchoteur, de Donato Carrisi. 
 
 
   
 
Qu’est-ce je lis en ce moment ?
 
Toujours Le chuchoteur, de Donato Carrisi !
Je n’en suis qu’à la moitié, je réserve donc mon avis, mais pour l’instant ça me plait assez.
 
 
Que vais-je lire ensuite ?
 
La vampire de Christopher Pike, dans le cadre d’un partenariat avec BoB.
Ensuite, il faut que je rattrape mon retard pour le défi « J’aime les classiques » d’octobre et de novembre : « Le crime est notre affaire », d’Agatha Christie et « Le chien jaune » de Simenon.
Ah oui, et j’ai encore quelques livres empruntés à la bibliothèque à lire… pfff quelle vie ^_^
      
   
Et vous ?!?
Bonne semaine !!

Belinda Cannone – Entre les bruits

4e de couverture :

Jeanne a l’ouïe si fine qu’elle entend tout. Le crissement des griffes d’une souris dans la maison voisine. Ou le gémissement d’une renarde au fond de la forêt. Ou le flic-flac de la pluie sur les feuilles d’un arbre éloigné. Toutes ces choses l’inquiètent plus qu’elles ne l’émerveillent. Jeanne a onze ans. Elle aimerait comprendre ce qui lui arrive. Jodel est un homme qui possède le même don – talent ? handicap ? – que Jeanne. Lorsqu’ils se rencontrent, il décide de lui apprendre à maîtriser cette faculté étrange qu’ils ont en commun. Une merveilleuse amitié naît entre eux, une amitié joyeuse et studieuse. Mais, très vite, tout se complique : une musicienne amoureuse, un fait divers sordide, les Renseignements généraux, un groupe de marginaux, un criminel de guerre non repenti font tour à tour irruption dans cette histoire parfaitement logique et totalement rocambolesque. C’est que nous sommes dans un conte, ou plutôt une fable moderne. Et que l’auteur de cette fable, qui a pour objet la rumeur du monde, ne renonce à rien pour se faire entendre. Féerique, érotique, politique, ce roman qui mêle tous les genres est aussi une exploration du désordre.

~

Jodel Paquiseul souffre d’hyperacousie, son ouïe perçoit les sons plus fort qu’ils ne le sont réellement, des sons inaudibles pour des personnes « normales ». Cette maladie rend sa vie quotidienne difficile. Mais de ce handicap, Jodel a décidé d’en faire un atout puisqu’il aide la police scientifique en tant qu’ingénieur en physique des sons. Il écoute des bandes sonores afin d’y repérer des indices utiles à l’enquête en cours.

La conque de ses oreilles, ce matin, ne dispense aucun plaisir tandis qu’il se gare dans l’impasse du labo. Un vélo-moteur déchirant l’air frais fait lever en lui des désirs de sniper. La traversée du bourg, après le calme de son hameau, lui coûte toujours : entrée dans le vacarme. C’est pourquoi il arrive très tôt, dès le lever du soleil, avant la clameur.

Un jour, il fait la connaissance d’une petite fille de dix ans, Jeanne. Elle a la même maladie que lui. Très vite, ils se lient d’amitié et une grande complicité naît entre eux. Chaque jour, ils partent en forêt écouter le monde…  Jodel essaye de lui apprendre à mieux différencier les sons afin qu’elle ne soit plus aussi submergée par eux.

Il se sent incroyablement fier, se dit-il ce matin, d’avoir noué une amitié avec une petite fille, une petite fille extraordinaire qui mérite de ne pas errer dans la jungle sonore comme il le fit lui-même dans son enfance, violenté longtemps par les bruits, se croyant bizarre, anormalement délicat – pourquoi souffrait-il du vacarme et les autres non ? pourquoi avait-il tant de mal à sélectionner les sons ? à écouter son interlocuteur sans être noyé dans les bruits environnants ? pourquoi vivait-il dans la confusion ? pourquoi avait-il tout le temps peur ? -, avant de comprendre qu’il n’avait pas les mêmes oreilles que les autres, qu’il était particulier, mais qu’il pouvait mettre de l’ordre dans ses perceptions, ne pas tout affronter, faire reculer l’effroi. Oui, l’effroi.

D’autres personnages font leur apparition : Jaumette, la mère de Jeanne, une musicienne très douée. Jodel et elle deviendront amants. Puis il y a aussi Oulan, un type un peu spécial, nomade, qui apportera son aide lors d’une enquête.

C’est avant tout une histoire d’amitié, la relation entre Jodel et Jeanne, sa petite guenon, est très belle et bien décrite. Il s’agit également d’une histoire d’amour (entre Jaumette et Jodel) et d’une enquête policière puisque Jodel, Jeanne et Oulan vont être sollicités pour écouter des conversations de malfrats.

Même si le côté policier  n’avait pas – pour moi – sa place dans cet univers, ce roman plein de poésie est très agréable à lire, chaque mot est choisi avec soin. L’auteur nous apprend à tendre l’oreille, à écouter plus attentivement les sons qui nous entourent.

Un livre qui séduira sûrement plus d’un lecteur.

Editions de l'Olivier, 2009

Ron Rash – Un pied au paradis

Un pied au paradis - RON RASH

4e de couverture :

Oconee, comté rural des Appalaches du Sud, années 50.
Une terre jadis arrachée aux Indiens Cherokee et qui bientôt sera définitivement enlevée à ses habitants : la compagnie d’électricité Carolina Power rachète peu à peu tous les terrains de la vallée pour construire une retenue d’eau, un immense lac qui va recouvrir les fermes et les champs. Ironie du sort : une sécheresse terrible règne cet été-là, maïs et tabac grillent sur pied dans les champs arides.
Le shérif Will Alexander est le seul à avoir fréquenté l’université, mais à quoi bon, quand il s’agit de retrouver un corps astucieusement dissimulé ? Car Holland Winchester a disparu. Il est mort, sa mère en est sûre, qui a entendu le coup de feu chez leur voisin. L’évidence et la conviction n’y font rien : pas de cadavre, pas de meurtre.

~

Jocassee, bourgade du sud des Etats-Unis, est menacée par l’arrivée de la compagnie d’électricité Caroline Power. Mais dans cette vallée, un autre drame se prépare. Un homme a disparu. Il s’agit de Holland Winchester. Sa mère a entendu un coup de feu chez son voisin, Billy Holcombe, et est persuadée qu’il a tué son fils. Le shérif se rend rapidement sur place et commence son enquête. Billy est le seul suspect, mais voilà, il n’y a aucune preuve contre lui et le corps reste introuvable.

Même si un meurtre a été commis, il ne s’agit pas là d’un polar à proprement parler, mais plutôt d’un roman noir sur une population condamnée à l’exil et à l’abandon de ses terres.

Le shérif, Billy Holcombe, sa femme Amy, leur fils Isaac et l’adjoint (Bobby Murphree) sont les cinq voix de ce roman. Une construction assez originale et intéressante puisqu’elle permet à chacun des protagonistes d’expliquer sa version des faits, apportant ainsi un éclairage supplémentaire à l’histoire, sans qu’il y ait répétition. Ils vont tour à tour se confier, nous raconter leur passé, leurs blessures, leurs secrets.

Il faut dire que dans ce lieu où la terre est aride et les conditions climatiques difficiles, chacun se bat pour sa propre survie. L’auteur nous décrit le quotidien rude de ces habitants aux coutumes ancestrales, superstitieux, très attachés à leurs terres et dont la plupart vivent dans des conditions précaires.

Quand arrive le plein été et que le matin, Sirius l’étoile du Grand Chien se lève avec le soleil, il arrive que la terre forme une croûte et qu’un gars voye ses cultures de printemps brunir et se recroqueviller comme quelque chose qui brûle.

Un récit tragique qui nous plonge au coeur de l’Amérique profonde et rurale où l’on ressent la chaleur accablante, mais aussi la peur, la jalousie, le lourd poids des secret que cet immense lac finira par recouvrir.

Une histoire qui peut paraître des plus simples, mais qui grâce à la construction du récit et à ses personnages profondément humains, s’avère triste et poignante.

Malgré une dernière partie (à savoir le récit de l’adjoint du shérif) qui m’a quelque peu déçue, ce fût une première rencontre réussie.

Un grand merci à  et aux éditions du Masque pour ce partenariat.

Editions du Masque, 2009

Didier Van Cauwelaert – Thomas Drimm. T.1, La fin du monde tombe un jeudi

 

 

4e de couverture :

« J’ai 13 ans moins le quart et je suis le seul à pouvoir sauver le monde. Si je veux. »
Dans une société sous contrôle total où le jeu règne en maître, un ado se retrouve détenteur d’un secret terrifiant, qui déchaîne contre lui les forces du Mal… et celles du Bien. Tiraillé entre la femme de ses rêves et un vieux savant parano réincarné dans un ours en peluche, Thomas va découvrir, de pièges en rebondissements, l’exaltant et périlleux destin d’un super-héros à mi-temps.

~

On ne peut pas dire qu’entre Didier Van Cauwelaert et moi ce soit une grande histoire d’amour. J’ai lu quelques uns de ces romans par le passé (Un aller simple, Rencontre sous X, L’éducation d’une fée, L’évangile de Jimmy), mais peu m’ont convaincu… C’est donc avec un peu d’appréhension que j’ai commencé ce livre. Mais mes peurs ont vite été balayées, ce roman jeunesse (une première pour l’auteur) est une belle surprise !!

Thomas Drimm, 13 ans moins le quart, un peu obèse, nul à l’école. Une mère qui ne le comprend pas vraiment, un père alcoolique. Bref, un avenir pas très prometteur…

Et pourtant ! Alors qu’il joue avec son cerf-volant au bord de la mer, Thomas tue accidentellement un vieil homme… qui s’avère être Léo Pictone, le plus grand savant de tous les temps. Réincarné dans un ours en peluche, il lui annonce qu’il va devoir l’aider dans sa mission… Mais de quoi s’agit-il ?

A partir de ce moment, notre jeune héro va être entraîné dans une série d’événements qui le dépassent et devoir prendre des décisions importantes pour la survie de l’Humanité.

Intelligents, attachants, dotés d’une bonne dose d’humour, Thomas et Léo Pictone forment un duo de choc ! Ils vivent tous deux dans une société, les Etats-Uniques, où les individus sont constamment surveillés et contrôlés, où il est interdit de boire, de fumer, d’être obèse, dépressif, … et j’en passe. Un état basé sur le Jeu et le Hasard, où chaque individu est empucé à l’âge de 13 ans.

Un monde pas si éloigné du nôtre…

 Dans trois mois, ça sera mon tour de me faire empucer. Je me réjouis, comme on dit. C’est l’un des quatre événements principaux de la vie, avec le mariage, l’insémination artificielle et les obsèques. Ca permet de faire une grande fête, et on reçoit plein de cadeaux. En fait, l’Empuçage ça a remplacé la Communion, la Barmitsva et les autres cérémonies religieuses d’autrefois, que mon père m’enseigne en cachette pour éviter, dit-il, que je ne meure idiot comme les autres. Entre nous, je ne vois pas l’avantage. De toute façon, une fois qu’on est mort, le gouvernement nous dépuce, et tout ce qu’on a gagné au jeu dans notre vie revient à la communauté, puisque la puce est recyclée comme source d’énergie pour produire du courant et faire tourner les machines.

Roman d’anticipation et d’apprentissage, Thomas Drimm est original, bien écrit et très efficace. On tourne les pages avec frénésie, les chapitres sont courts, le rythme est soutenu, l’action et les rebondissements bien présents.

Il faut savoir qu’il s’agit du premier roman diffusé en feuilletons sur téléphone portable.

Le deuxième tome « La guerre des arbres commence le 13″ est sorti il y a quelques jours à peine !

Albin Michel Jeunesse, 2009

Lu dans le cadre du Prix Mauprat – Prix littéraire des blogueurs, organisé par George (merci de m’avoir fait parvenir un exemplaire !).

 

 

 

C’est lundi que lisez-vous ?

 

Une initiative de Malou.

Qu’est ce que j’ai lu la semaine passée ?
 
– Salem, de Stephen King
– Eon et le douzième dragon, d’Alice Goodman
 
   
 
Qu’est-ce je lis en ce moment ?
 
Je viens tout juste de terminer « Eon et le douzième dragon » qui m’a emmené dans un somptueux voyage à travers la Chine impériable.
Je commence – dans le cadre d’un partenariat – « Un pied au paradis » de Ron Rash.
 
Que vais-je lire ensuite ?
 
« Je ne sais plus pourquoi je t’aime » de Gabrielle Zevin, dernier livre à lire dans le cadre du prix littéraire des blogueurs organisé par George. 
« Le chuchoteur », de Donato Carrisi (gentillement prêté par Lisalor).
Et j’espère toujours commencer rapidement « Le crime est notre affaire », d’Agatha Christie.
   
Et vous ?!?

Sartre – Huis clos ; suivi de Les mouches

4e de couverture :

Garcin : – Le bronze… (Il le caresse.) Eh bien, voici le moment. Le bronze est là, je le contemple et je comprends que je suis en enfer. Je vous dis que tout était prévu. Ils avaient prévu que je me tiendrais devant cette cheminée, pressant ma main sur ce bronze, avec tous ces regards sur moi. Tous ces regards qui me mangent… (Il se retourne brusquement.) Ha ! vous n’êtes que deux ? Je vous croyais beaucoup plus nombreuses. (Il rit.) Alors, c’est ça l’enfer. Je n’aurais jamais cru… Vous vous rappelez : le soufre, le bûcher, le gril… Ah ! quelle plaisanterie. Pas besoin de gril : l’enfer, c’est les Autres.

~

« L’enfer c’est les autres ». Cette phrase est connue de (presque) tout le monde. Pourtant, la pièce dont elle est tirée l’est un peu moins. Et c’est bien dommage.

Huis clos est une pièce de théâtre en un acte. L’histoire se déroule en Enfer dans un lieu confiné. Les trois personnages (Garcin, Inès, Estelle) ne se connaissent pas, mais sont condamnés à vivre ensemble pour l’éternité, il n’y a pas d’échappatoire possible.

Très vite, le ton monte, ils se supportent de moins en moins. Il faut dire que leur caratère sont très différents. Mais même si chaque personnage devient l’enfer de l’autre, il s’avère qu’ils ont besoin les uns des autres.

À tour de rôle, ils vont se confier leurs pêchés, et au fur et à mesure, réaliser le sens de la vie et de la mort.

L’Enfer de Sartre ne ressemble pas du tout à ce nous imaginions, ni à ce qu’imaginaient les personnages. Pas de diable, ni de flammes, ni de torture. Cet enfer pourrait exister dans notre monde.

Moi qui ne suis pas une adepte des pièces de théâtre,  je me suis régalée à la lecture de celle-ci ! Sartre entraîne le lecteur dans un univers singulier, étrange. Son écriture est agréable et facile à lire tout en incitant à la réflexion.

La seconde pièce, « Les mouches » raconte l’histoire d’Oreste qui, rentrant à Argos, découvre la ville envahie par des mouches. Sa mère, Clytemnestre et son beau-père, Égisthe, ont assassiné son père Agamemnon. Influencé par sa soeur Electre, Oreste décide de le venger.

Malheureusement, je dois dire que je n’ai pas adhéré à cette pièce et elle fût vite oubliée…

Editions Gallimard, collection Folio, 2000

Lu dans le cadre du défi (septembre)

C’est lundi que lisez-vous ?

 

Une initiative de Malou.

Qu’est ce que j’ai lu la semaine passée ?
 
– Salem, de Stephen King
– Eon et le douzième dragon, d’Alice Goodman
– Gare au garou !
– Le buveur d’encre, de Eric Sanvoisin
 
   
 
Qu’est-ce je lis en ce moment ?
 
Je suis toujours sur « Salem » et « Eon et le douzième dragon », deux livres passionnants ! 
 
Que vais-je lire ensuite ?
 
Je vais probablement commencer « Le crime est notre affaire » d’Agatha Christie et « Un pied au paradis » de Ron Rash.
 
Et vous ?!?