Rachel Hawkins – Hex Hall, tome 1

4e de couverture :

Quand on est expédiée à Hex Hall pour usage inapproprié de la magie, qu’on doit empêcher une vampire aux cheveux roses de prendre feu, lutter contre trois ravissantes sorcières aussi dangereuses que des top models en manque de magazines et résister à un séduisant sorcier très très agaçant, on n’a aucun besoin qu’une élève soit retrouvée vidée de son sang. C’est pourtant ce qui arrive à Sophie Mercer, une sorcière qu’il ne faut surtout pas énerver…

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Sophie Mercer n’est pas une adolescente comme les autres. Sorcière, elle contrôle mal ses pouvoirs, ce qui est évidemment très gênant en public. Après un incident au bal de fin d’année, sa mère se voit obligée de l’envoyer à Hex Hall, une école qui accueille de jeunes « prodigiums » (loup-garous, vampires, fées, sorciers, métamorphes,…). À son arrivée, Sophie doit partager sa chambre avec Jenna, une vampire aux cheveux roses, renfermée sur elle-même et rejetée par les autres à cause de sa nature. Lorsqu’une élève est retrouvée morte dans l’école, la jeune vampire est la coupable idéale. Mais Sophie – qui s’est liée d’amitié avec elle – est bien déterminée à la défendre et à prouver le contraire. Pourtant, les agressions continuent…

À vrai dire, je n’attendais pas grand chose de ce roman et pourtant j’ai été agréablement surprise ! Une jeune sorcière, une école de magie, rien de nouveau sous le soleil me direz-vous ! N’empêche, l’histoire m’a beaucoup plu. Sophie est une héroïne bourrée d’humour, intelligente, un peu maladroite, mais qui n’a pas sa langue dans sa poche. Elevée par sa mère (une humaine), elle ne sait pas grand chose sur son père, ni sur sa propre nature et ses pouvoirs. Quant au personnage de Jenna, c’est vraiment celui que j’ai préféré, et puis une vampire qui adore le rose, on n’en rencontre pas tous les jours !

Il est vrai que l’auteur n’évite pas certains clichés: le trio de sorcières belles et populaires (les « méchantes »), sans oublier Archer, le beau gosse mystérieux qui s’intéresse de près à Sophie.

Même si le ton est léger et que l’histoire ne révolutionne pas le genre, ce premier tome ne manque pas de rythme et pose les bases de la série. J’ai passé un agréable moment et je suis curieuse de savoir ce que l’auteur réserve à Sophie et Archer dans le deuxième tome.

 Editions Albin Michel, collection Wiz, 2010

Lu dans le cadre des challenges 

  

Michael Zadoorian – Le Cherche bonheur

4e de couverture :

Avis de recherche : Ella et John Robina, couple de citoyens américains à la retraite, vus pour la dernière fois au volant de leur camping-car le Cherche-bonheur, aux abords de Detroit. Si vous avez des informations, merci de contacter au plus vite leurs enfants au numéro qui suit… Après une longue vie et soixante ans de mariage, la santé chancelante et la mémoire qui flanche, Ella et John savent que leurs jours d’autonomie sont comptés. Si John ne se souvient plus nécessairement si on est mardi ou jeudi, il peut encore conduire. Ella le « kidnappe » donc, avec une seule idée en tête : partir une dernière fois à l’aventure. C’est le début d’un périple extraordinaire…

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Alors qu’ils sont tous les deux malades (elle, est atteinte d’un cancer et lui souffre de la maladie d’Alzheimer), Ella décide d’emmener son mari John sur les routes américaines pour un dernier voyage à bord de leur vieux camping-car le Cherche Bonheur. Direction Disneyland en Californie par la route 66 ! Evidemment, ce périple ne se fera pas sans embûches…

Un voyage rempli de tendresse, d’émotion, de nostalgie, où Ella se remémore des moments de leur vie grâce, notamment, aux petites séances de diapositives. Ella et John forment un couple uni et attachant, on ressent l’amour qui les lie, à la fois fort et sincère. Ella, courageuse et déterminée, refuse de se faire soigner et de subir sa maladie. Mais celle de son mari lui est parfois difficile à supporter: douloureux en effet de constater que votre époux vous reconnaît à peine et qu’il n’a que de vagues souvenirs de toutes ces années passées ensemble. Bien sûr, il y a bien des moments de lucidité, mais ils sont si brefs…

Une réflexion sur la vieillesse, la relation de couple, l’Amour, la maladie, la mort, la dépendance vis-à-vis des enfants lorsqu’on est âgé, les moments importants d’une vie et les choix que l’on fait.

En toute simplicité et avec grande justesse, l’auteur aborde des thèmes universels qui permettent au lecteur de s’identifier aux personnages. Car Ella et John pourraient être chacun d’entre nous.

Un roman à la fois drôle, sensible et grave qui nous transporte de la première à la dernière page.

On peut se demander si c’est la meilleure idée possible. Ce couple de vieux débris, l’une avec plus de problèmes de santé qu’un pays du tiers-monde, l’autre sénile au point de ne pas savoir quel jour on est, partant sillonner les routes du pays. Ne disons pas de bêtises, bien sûr que c’est pas une bonne idée.

À présent, nous disposons de tout notre temps. Sauf que je tombe en morceaux et que John se souvient à peine de son nom. Ça ne fait rien. Moi, je m’en souviens. À nous deux, nous formons une personne complète.

Que nous ne disions rien me va très bien. Parler romprait le charme. L’espace d’un instant, je suis si heureuse que je pourrai pleurer. Voilà exactement le genre de chose qui fait que j’aime tant voyager, et que j’ai désobéi à tout le monde. Nous deux réunis comme nous l’avons toujours été, sans rien dire, sans rien faire de particulier, simplement “en vacances”. Je sais bien que rien ne dure mais, quand on sait que le film va bientôt se terminer, on a parfois la possibilité de rembobiner et d’en prendre un peu sans que personne ne le remarque.

Editions Fleuve Noir, 2010
Editions 10/18, 2011

Lu dans le cadre des challenges

50 états(Michigan)